Nous vous l’annoncions en mai, et sur nos pages Facebook, des moyens budgétaires supplémentaires devaient finalement être mis à disposition des consulats pour l’aide sociale à destination des Français établis en Allemagne du Nord touchés par la crise du COVID-19 en septembre. Le dispositif a alors commencé à s’appliquer pour couvrir les quatre derniers mois de l’année… au lieu de mai. Du temps de gagné pour Bercy !
Il a fallu que les élus des Français établis hors de France et nos parlementaires insistent auprès du ministère des Affaires étrangères pour que l’argent promis (50 millions €) soit réellement débloqué. Le ministre délégué a écrit le 18 septembre pour nous en informer officiellement. Pour mettre un tant soit peu les annonces et les aides concrètes en concordance des mesures de simplification s’imposaient donc. Les critères d’éligibilité à ce « secours occasionnel de solidarité », au départ draconiens, ont dû être réduits : Il suffisait d’être inscrit au Registre des Français établis hors de France et de subir une « perte ou diminution conséquente de revenus du fait de la situation économique du COVID-19 ». Bien entendu un dossier devait être constitué initialement pour attester de ces pertes de revenus. Si la demande était présentée en octobre seuls trois mois pouvaient être payés, et ainsi de suite.
Ce dispositif prévoyait l’attribution – renouvelable trois fois – d’un secours sur une base d’environ 190€ par personne (supplément de 125€ par enfant à charge).
C’est un geste mais cela reste de l’ordre du symbole pour celles et ceux qui depuis mars ont perdu une part importante de leurs revenus, voire, pour les indépendants dans les secteurs économiques affectés, tous leurs revenus. Il était bien sûr à craindre que les banques ou autres créanciers saisissent ces sommes modestes dès qu’elles arriverent sur les comptes qui se trouveraient dans le rouge…
En Allemagne du nord le bilan serait de quelque 30 compatriotes aidés pour un montant total d’environ 40 000€, sans contrôle démocratique. Les consulats ont traité seuls ces dossiers. Il faut également rappeler qu’en Allemagne le droit social allemand s’applique à tous les résidents européens. Les aides sociales locales doivent être sollicitées en premier lieu.
Pour 2021, nous n’avons aujourd’hui pas de confirmation que des surplus de crédits pourront être assurés ou que de nouveaux crédits publics français seront votés par le Parlement.
Philippe Loiseau
Conseiller des Français de l’étranger