Cela fait une trentaine d’années que je suis installée en Allemagne après avoir rencontré un Allemand, devenu depuis le père de mes deux filles.
Bilingues, elles ont suivi le cursus des établissements scolaires allemands de cette ville moyenne fort accueillante nichée entre la BASF et les vignes du Palatinat. Trop éloignée des prestigieux établissements scolaires français pour y envoyer mes enfants mais confiante dans le système scolaire allemand, j’ai connu les affres et les bonheurs du tâtonnement dans l’éducation bi-nationale, bi-culturelle. Et lorsqu’en 2001, j’ai découvert le programme FLAM (Apprentissage du français langue maternelle), j’ai applaudi à cette initiative car c’est la meilleure façon de soutenir les efforts des parents, la meilleure voie pour que les enfants puissent maintenir le lien avec leur racines françaises. Forte de mon expérience en tant que mère, je me suis engagée pleinement pour le développement de ce programme.
Juriste de formation, directeur d’établissement hospitalier en France, j’ai mis mes compétences au service de la communauté française, développant à tous les niveaux le système associatif. Si la technique moderne facilite les relations, rien ne vaut les contacts humains. A l’étranger, l’isolement peut être lié à la langue, à l’éloignement géographique mais aussi à la situation personnelle. Pouvoir rire et plaisanter dans sa langue maternelle, pouvoir profiter des conseils et des informations d’une personne plus expérimentée, tels sont les services que rendent les associations à l’étranger. Je m’y suis pleinement adonnée pendant toutes ces années.
Parallèlement à mon engagement à la DFG de Mannheim/Ludwigshafen entamé le lendemain même de mon arrivée en 1984, j’ai eu l’occasion de rencontrer en 1997, Claude Chapat, conseiller à l’AFE avec lequel nous avons crée l’ADFE/Bade-Palatinat et encouragé d’autres ADFE en Allemagne. Une grande aventure associative et politique! De 2000 à 2008, j’ai été membre du Bureau national et du Conseil d’administration de Français-du-monde à Paris. Expérience qui m’a permis de travailler sur des grands dossiers comme la réforme consulaire et plus récemment la réforme de la représentation des Français à l’étranger. Ceci m’a ouvert sur la diversité, le dynamisme de la communauté française dans le monde et aussi la précarité d’une grande partie d’entre elle.
Passionnée de littérature et… de jardinage, je m’engage aussi auprès de la Bibliothéque française de Spire, véritable havre culturel pour nous qui sommes éloignés des Centres culturels français.
Et depuis peu, j’ai adhéré au Parti socialiste-section de Francfort.En effet, je considère contrairement à beaucoup que ce n’est ni la politique, ni les partis qui sont responsables du désintérêt des Français mais bien ce que les individus en ont fait car notre société est malade de ces politiques incapables de se remettre en question et de préparer la relève.
Lorsque Octave Procope, tête de la liste Français d’Allemagne citoyens et solidaires et Anne-Henry-Werner Présidente de la section ADFE/Hesse m’ont demandé de participer activement aux élections des conseillers consulaires en étant sixième de liste, j’en ai été très fière et j’y ai répondu favorablement. Tout d’abord, je reconnais leur grande expérience associative, leurs qualités humaines et leur sens des responsabilités. Je suis persuadée qu’ils correspondent à ce que la communauté française attend de leurs futurs conseillers. Et si j’ai choisi de participe à cette liste, c’est que je perçois non seulement entre les 14 membres de la liste mais aussi avec tous les amis et sympathisants de la liste, un véritable esprit d’équipe et une volonté d’œuvrer ensemble au-delà des élections du 25 mai 2014.
Parmi mes livres préférés, je choisis le Livre de Andrei Makine-« Le testament français » et ma devise, je la tiens d’une phrase attribuée à Victor Hugo: Aimer , c’est agir!