Français, né à Cergy-Pontoise, j’ai commencé mon existence dans la banlieue parisienne, fils d’un musicien aveugle à la suite d’un accident et d’une mère d’origine allemande traumatisée par son enfance au milieu des bombardements de la deuxième guerre mondiale.
Ma scolarité puis mes succès universitaires m’ont permis de faire de multiples expériences et de traverser une multitude de milieux sociaux. J’ai finalement été admis dans le système élitiste des grandes écoles, où j’ai décroché deux diplômes (Ecole des Sciences Economiques et Commerciales et Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique).
Les hasards de la vie professionnelle m’ont conduit ensuite à Londres, dans une entreprise anglo-américaine, au plus fort de la vague libérale, où j’ai vécu onze ans et fondé une famille, avant d’être envoyé par BP en 2003 en tant qu’expatrié (britannique) pour prendre la responsabilité d’un projet à Bochum.
Ma femme est française d’origine espagnole, mes trois filles sont trilingues après avoir connu quatre systèmes scolaires différents ! Nous sommes tous Européens et multi-culturels par la force des choses, comme beaucoup d’autres familles qui doivent s’adapter à la vie à l’étranger.
Je viens relativement tard à la politique. Ma famille d’origine était d’inspiration humaniste et gaulliste, donc plutôt centre-droit. J’ai donc longtemps cru à certaines thèses économiques et sociales d’inspiration néolibérale, en particulier celles prônant la responsabilité individuelle et la méritocratie. Mais mes idées ont évolué à l’épreuve des faits: d’abord quand ma vie professionnelle m’a fait découvrir certaines dures réalités du monde économique et social, dans l’antichambre de ceux qui détiennent le pouvoir ; ensuite, quand dans ma vie personnelle j’ai pu voir autour de moi les excès du système néolibéral qu’on nous présente aujourd’hui comme une fatalité incontournable.
La crise économique et financière a donné le déclic de mon engagement politique à gauche, qui s’inspire de la lecture de Stéphane Hessel (Les Indignés), mais aussi de celle d’économistes comme les prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz et Paul Krugman ou de l’économiste français Thomas Piketty, qui tous regardent avec beaucoup de scepticisme la gestion actuelle de la crise au niveau européen et, plus généralement, prônent la reprise du contrôle politique sur l’économie, comme au temps du New Deal du Président Roosevelt dans les années 1930.
Au niveau local, je souhaite en faire profiter de mon expérience des problèmes de couverture sociale, d’assurance maladie, d’assurance chômage, de retraite et de scolarisation des enfants, pour éviter à d’autres Français expatriés comme moi les déboires que j’ai parfois connus lors de mon transfert de la France vers l’Angleterre, puis de l’Angleterre vers l’Allemagne, dans une esprit d’entraide et de solidarité.