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Vivre et partager notre culture française à Francfort

Un de nos engagements est d’agir au service des échanges culturels et de promouvoir la présence culturelle française. 

Francfort est une ville au profil international et cosmopolite qui propose à ses habitants une programmation culturelle très riche et diversifiée. Il s’agit d’un lieu privilégié: les Français et les francophiles peuvent aller voir des films français en version originale et des pièces de théâtre dans la langue de Molière, visiter des expositions
consacrées à des artistes français de renom, assister à une conférence sur l’histoire franco-allemande, participer à des soirées lectures, etc. Il existe des structures, organismes publics tels que l’Institut français d’histoire ou des associations, telles que l’Français du monde-adfe et  la Société franco-allemande (DFG) pour ne citer qu’elles, qui organisent régulièrement des manifestations culturelles et conviviales. Mais il y a aussi des initiatives locales de personnes qui souhaitent vivre et partager leur culture française. Ces initiatives permettent d’assurer une présence culturelle et de conserver ainsi un lien fort avec notre pays d’origine. Il faut les soutenir, en les aidant à se faire connaître et à mener à terme leurs projets.

Deux exemples de ce type d’initiatives locales à Francfort: la troupe de théâtre amateur «Trou de mémoire» fondée à Francfort en 1999 et qui se produit à l’Interkulturelle Bühne. Elle présente avec succès un répertoire varié, allant des œuvres classiques à des vaudevilles. La compagnie de théâtre « derdidascalies », quant à elle, donne des représentations au Théâtre international de Francfort. Là aussi, le succès auprès de la communauté francophone ne se dément pas. Ces exemples montrent que des talents insoupçonnés (la plupart des nouveaux acteurs qui rejoignent ces troupes n’ont pas d’expérience de la scène au départ) existent et méritent d’être encouragés.

La mise en réseau d’artistes français et francophones est un deuxième moyen d’action. La création de liens entre des acteurs culturels peut favoriser l’animation des communautés françaises et francophiles. A cet égard, le concept du «Salon convivial – rencontres francophones» à Francfort est très intéressant. Il propose un «lieu de rencontres et d’échanges à tous ceux et celles, francophiles et francophones qui s’intéressent à la culture activement». Des soirées pendant lesquelles se produisent plusieurs artistes sont organisées tous les deux mois. Il s’agit de faire «découvrir et partager ensemble les différentes facettes de la francophonie à Francfort».

Ces considérations peuvent être élargies aux autres villes allemandes de la circonscription, où un tel foisonnement de projets culturels francophones ne se rencontre peut-être pas, mais où il est néanmoins possible de soutenir les initiatives dans le domaine culturel afin de permettre au public de retrouver la culture française sous ses diverses formes.

Mais ces témoignages du dynamisme culturel de Francfort ne sauraient masquer une triste réalité : depuis la scandaleuse et très rapide fermeture de l’ancienne forme de l’Institut français à la fin de l’été 2009, cette grande ville internationale est orpheline d’un centre de  rencontres et d’échanges accueillant la communauté française et francophile. Et si l’on peut saluer l’utilisation des médias modernes, telle que la mise en place de la bibliothèque numérique CULTURETHÈQUE qui donne notamment accès à la culture française à des personnes éloignées de tout grand centre, cela ne remplace jamais le contact humain et les possibilités relationnelles qu’offre une structure donnant au visiteur le sentiment d’être dans un « petit coin de France ». Certes la situation budgétaire actuelle impose une certaine rigueur, mais il est d’autant plus important d’examiner les possibilités et partenariats locaux qui pourraient permettre de redonner des couleurs au rayonnement de la France à Francfort. Les élus de notre équipe  Francais d’Allemgne – Citoyens et Solidaires s’engagent à mener une réflexion et à engager des démarches en ce sens.

Par Séverine Robert

Proximité et écoute à Aix-la-chapelle

Le samedi 10 mai, les candidats de notre liste Francais d’Allemagne- Citoyens et Solidaires, Octave Procope, Anne Henry et Gabriel Richard-Molard sont allés à la rencontre de la communauté Française d’Aix-la-Chapelle.

Après avoir présenté la composition de notre liste et ses atouts en terme de représentativité, compétences et diversité, un dialogue ouvert  s’est engagé avec les Français qui avait répondu présent à notre invitation. Ils nous ont fait part de leurs problèmes principalement liés à l’éloignement des services consulaires, à la complexité de certaines situations familiales et fiscales dues à des parcours transfrontaliers et binationaux.

Ces Français se disent eux-mêmes « oubliés » non seulement des autorités consulaires, mais et c’est encore plus grave de leurs conseillers AFE sortants qui, à l’exception notoire de Philippe Loiseau, n’ont pas daigné se déplacer dans ces villes moyennes de la circonscription en 7 ans de mandat. Où avez vous donc été? Qu’avez vous donc fait pour ces Français? Autant de questions qui restent malheureusement sans réponses.

À l’inverse, par notre campagne de proximité et d’écoute, nous voulons montrer qu’il est possible d’établir et de garder ce lien direct avec toutes les Françaises et tous les Français de la circonscription. Présente ces dernières semaines à Aix-la-Chapelle, Mayence, Frankenthal, Trèves, Francfort, Cologne, Düsseldorf et pour finir Darmstadt et Sarrebruck notre équipe a pu tisser un lien avec nos concitoyens. Cet échange nous a permis non seulement d’expliquer notre action et notre volonté de servir mais aussi de prendre mieux conscience de problèmes spécifiques à chaque région de notre circonscription.

De cet échange sont nées de nouvelles idées. Mais, et c’est encore plus important, de cet échange sont aussi nées des mises en réseau entre les Françaises et Français de notre circonscription. Et ce sera là aussi un des rôles des conseillers consulaires élus: mettre en relation les Français afin que les initiatives de chacun (individu comme associations) puissent bénéficier au plus grand nombre, faire connaitre ces initiatives et les soutenir partout où cela est possible.

Notre conception de ce mandat est résolument moderne: elle repose sur le travail d’équipe et l’engagement dans la durée du mandat de tous les co-listiers, sur la collaboration de tous les acteurs qu’ils soient du monde associatif, politique ou de la société civile et enfin sur la participation des citoyens eux-mêmes à l’élaboration de notre projet.

Tout cela n’est possible que dans la proximité et l’écoute.

Sous les gouvernements de droite de 2002 à 2012 : 10 ans de repli du réseau consulaire

La politique de la droite en France pendant dix années a privé progressivement certains territoires en Allemagne de nombreuses  activités consulaires (démarches, emploi, aide sociale), par désintérêt politique et choix budgétaires absurdes. « L’Absurdistan » il est à  Hambourg, à Düsseldorf, à Stuttgart, à Sarrebruck, donc dans des régions où vivent des milliers, voire des dizaines de milliers de compatriotes.

La politique passée de la droite pour les Francais d’Allemagne, on la paie encore aujourd’hui. La réduction des moyens financiers et humains est irréparable, notamment dans notre circonscription à Sarrebruck et surtout à Düsseldorf avec la vente du bâtiment de la Cecilienallee et la mutation du consulat général de plein exercice en consulat «à gestion simplifiée » en 2005, puis la fermeture fracassante du comité consulaire pour l’emploi en 2009.

Ces mesures privent le service public consulaire de sa cohérence première et exposent donc nos compatriotes de Rhénanie du nord-Westphalie (17 000 personnes !) à des démarches plus difficiles et surtout plus coûteuses à Francfort.

Les agences consulaires honoraires peuvent heureusement et en partie vous aider à Cologne et Aix-la-Chapelle où des consuls compétents ont accepté de « servir la France »… mais cela est principalement une question de définition et de choix de l’ambassadeur entre influence politique et service public.

Depuis le décret du 28 juin 2009, la délivrance des passeports biométriques obéit à la logique du tout sécuritaire et, malgré certains assouplissements, reste le principal souci encore que le passeport soit désormais valide 10 ans pour les adultes. Bien entendu la télé-administration a progressé également et soulage beaucoup de démarches régulières (inscriptions, mises à jour, obtention d’actes d’état civil,…).

Les tournées consulaires, quant à elles, reposent sur des choix politiques de l’ambassade tandis que le ministère des Affaires étrangères les encourage vivement… La valise biométrique itinera fonctionne mal et est peu utilisée par les consulats… Seule une concertation avec les différents interlocuteurs et avec nos parlementaires permet un dimensionnement utile de ces dispositifs, dans le cadre des contraintes budgétaires que nous connaissons, il est donc absurde d’ignorer ces aspects pour promettre gratuitement.

Il faut savoir aussi que les administrations consulaires travaillent avec dévouement et mérite vu le sort budgétaire qui leur est parfois fait au quai d’Orsay… À partir de 2013, des rendez-vous ont donc été institués pour les tournées, ce qui a permis à l’administration de cibler… ou de réduire ses déplacements en fonction de la demande. Nous vous avons toujours encouragés à utiliser ces visites pour conserver du lien et faire valoir vos droits, ce qui se fait aussi par les échanges que nous avons au cours de l’année.

Conseillers consulaires, nous travaillerons à notre place, dans le dialogue et dans le respect, pas dans les annonces promotionnelles passagères.

Le français-langue maternelle

La grande majorité des enfants issus de familles françaises et bi-nationales, parce qu’ils sont éloignés des établissements scolaires français, fréquentent les centres scolaires allemands  où ils y reçoivent une formation de qualité basée sur le principe selon lequel une tête bien faîte vaut mieux qu’une tête bien pleine. Arrivés dans le secondaire, ils suivent les cours de français-langue étrangère enseignés en première ou deuxiéme langue. Le système de l’abi-bac  pratiqué dans certains Gymnasium donne à l’élève des bases solides tant dans le contenu du programme français que pour l’accès à l’enseignement supérieur dans les deux pays.

Toutefois cette acquisition des connaissances du français se faisant sous une  forme scolaire auprès d’enfants ayant dépassé le stade du primaire, laisse  de nombreux  parents insatisfaits. Aussi, au cours des années, des initiatives parentales et des actions montées par des associations françaises ont permis de regrouper les enfants autour d’une animatrice leur donnant une autre approche de la langue française fondée sur l’aspect culturel et maternel de la langue.  L’Etat français dans l’impossibilité de multiplier les établissements scolaires, conscient de la richesse de telles actions pour le maintien de la francophonie développe depuis les années 2000 un système de subvention désigné sous le sigle FLAM destiné à les soutenir financièrement.

Le groupe qui en fait la demande auprès de l’ambassade à Berlin doit avoir un statut d’association et la formation dispensée  répondre à des critères de qualité. Cette subvention vise essentiellement à permettre le démarrage de l’activité et l’achat de matériel. Reconductible sur cinq exercices, cette subvention a permis à de nombreux groupes sur tout le territoire allemand d’asseoir leur action. Sur la circonscription de Francfort, par exemple, ce fut le cas des groupes à Francfort, Worms, Neustadt. Aujourd’hui sont concernés des groupes à Cologne, Bonn, Kaiserslautern.

Derrière ce sigle Apprentissage du Français Langue Maternelle se trouve la volonté de considérer l’approche de la langue française comme constructrice de la personnalité de l’enfant en relation avec ses origines. L’enfant, dans un climat propice à l’échange et à l’écoute se familiarise avec la langue parlée avec sa famille française, découvre au contact d’autres enfants qu’il n’est pas le seul à parler deux langues à la maison et s’initie aux traditions françaises. De leur côté, les parents sont motivés dans le maintien de la pratique du français, ce qui n’est pas évident après des années vécues en Allemagne, plongés dans une langue étrangère.

Au-delà de l’apprentissage de la langue française, l’existence de  groupes d’enfants constitue un enrichissement pour notre communauté  car il crée des échanges entre les parents, tisse des liens sociaux entre les membres permettant à certains parents  de ne pas rester isolés et tout simplement ils sont, pour nous adultes, l’occasion de retrouver nos yeux d’enfants  à travers comptines, lecture et ateliers.

Par Elisabeth Barg et Anne Henry-Werner

L’économie du partage, ou le rejet de la maximisation du profit

AirBnB, Uber, BlaBla Car, vous connaissez ? Non ? Ce sont de petites entreprises qui montent et qui montent. En plein marasme économique, elles affichent une santé qui frôle l’insolence! Leur point commun : l’économie de partage, soit une autre façon de comprendre et faire l’économie. Exit la maximisation du profit, retour à l’activité économique qui place le lien social au centre de son concept.

Ce concept économique émergent fut présenté, décrit, décrypté, discuté, fêté également lors du Ouishare festival qui s’est tenu à Paris du 5 au 7 mai. Les organisateurs ont tenu à montrer que chaque acteur est aujourd’hui concerné par ce modèle qui bouleverse peu à peu nos habitudes de consommation et nos modes de vie grâce aux technologies digitales.

Les visiteurs ont ainsi pu entendre Tomàs de Lara, entrepreneur social brésilien qui a fondé la société Engage, la première entreprise brésilienne à s’intéresser aux questions de stratégie et de technologies appliquées à l’engagement civique et aux projets innovants. D’après lui, nous assistons à l’abandon progressif d’une société dite égocentrique, c’est-à-dire fondée sur les principes de possessions, au profit d’une société écocentrique, soit une société centrée sur son écosysteme. Celle-ci tient compte de l’environnement naturel, politique, social et économique et introduit la confiance dans ses modèles de développement.

Des propos repris par Rachel Botsman (http://www.rachelbotsman.com/), auteur et spécialiste de la consommation collaborative. Son crédo : le monde connait aujourd’hui de si profonds changements qu’un retour en arrière n’est pas envisageable. Elle dépeint le 21ème siècle comme celui des communautés qui gagnent en pouvoir social et économique et en influence politique. Ce mouvement est un processus de démocratisation, il fait passer nos modèles d’un pouvoir institutionnel à un pouvoir distribué. De fait, la fronde de représentants du secteur économique traditionnel comme l’hôtellerie, les sociétés de taxis ou de location de voitures face au succès de nouvelles entreprises telles que précisément AirBnB, Uber ou BlaBla Car cités plus haut en est la plus belle illustration.

Par Claire Stam

Débattre, argumenter et informer localement

15 jours nous séparent de l’élection des conseillers consulaires. C’est la dernière ligne droite pour informer et débattre de l’élection consulaire, de son utilité et surtout de la plus-value que la liste «Francais d’Allemagne, Citoyens et Solidaires» peut apporter pour les Françaises et Français de Sarre, du Palatinat, de la Hesse et de la Rhénanie du Nord-Westphalie.

Depuis la mi-mars nos équipes de sympathisants et nos candidats vont directement à la rencontre des compatriotes. A la mi-mai, ce sont pas loin de 500 foyers francais qui auront été visités dans notre circonscription par le biais de nos actions de porte-à-porte citoyen. Les échanges portent évidemment sur la nouveauté de cette élection ainsi que le rôle à proprement parler des conseillers consulaires. Beaucoup d’entre eux portent également sur les problèmes directs impliqués par le fait d’être un Français en Allemagne.

Ces problèmes sont de tous ordres. Ils concernent le droit de la famille, les questions de retraites, la difficulté de l’accès à l’audiovisuel francophone et à la culture plus largement ou encore par exemple les difficultés relatives aux papiers d’identité et aux démarches consulaires.

Pour toutes ces difficultés qu’elles soient d’ordre pratique (p.ex : remise des papiers d’identité) ou d’ordre plus général (p.ex : conflits de garde franco-allemands) notre liste propose des solutions conrètes comme le déploiement rapide et efficace des valises Itinéra qui permettront à distance, dans les petits postes consulaires, d’effectuer la prise d’empreintes biométriques ou encore pour les conflits parentaux un dispositif de veille et de conseil pour permettre d’orienter concrètement les parents avant toute phase contentieuse.

Notre proximité de terrain n’est pas simplement un phénomène pré-électoral. Nous avons été au sein des associations et des partis que nous représentons au service de la population française d’Allemagne et nous sommes et serons des élus consulaires à votre service pour faire avance les questions touchant directement la plupart d’entre-nous qui avons fait le choix de vivre hors de France.

D’ici au 25 mai, nous allons intensifier nos actions de porte-à-porte pour vous informer sur l’élection. Si nous devions ne pas vous joindre directement à votre domicile, nous sommes à votre entière disposition pour répondre à vos questions et commencer a travailler dès maintenant à leur résolution !

 Votre équipe « Francais d’Allemagne, Citoyens et Solidaires »

Le porte-à-porte : des kilomètres et des rencontres…

“Tu as la LEC ? – Oui, tu as les tracts ? – Oui ! C’est parti !” A pied ou à vélo, plan du quartier en main et sourire aux lèvres, des colistiers de la liste “Français d’Allemagne, citoyens et solidaires” et des volontaires s’apprêtent à sonner aux portes de nos concitoyens pour les informer sur les élections consulaires à venir, et les inciter à voter et faire voter pour notre liste.

Que vous habitiez à Cologne, Francfort, Dusseldorf … vous aussi avez peut-être eu la surprise d’entendre sonner chez vous et la voix à l’interphone annoncer “bonjour, nous sommes Français, et nous voudrions vous parler des élections consulaires du 25 mai”…

Le taux de participation à ces élections est traditionnellement extrêmement bas, et le premier combat à mener est celui contre l’abstention. Il faut expliquer que les conseillers consulaires seront les relais utiles, voire essentiels dans certains cas, avec les diverses autorités concernées par un point ou l’autre de la vie quotidienne des Français en Allemagne.

Même si les personnes savent que les élections ont lieu – par exemple quand on les rencontre après que le consulat a envoyé un courriel sur le sujet – elles ne mesurent pas forcément leur enjeu, et apprécient que les candidats se déplacent pour les rencontrer.

Si nos colistiers ne sont pas encore venus sonner à votre porte, ou ne vous ont pas rencontré lors d’une réunion publique, ne vous inquiétez pas, nous avons prévu encore de nombreuses actions ! Vous pouvez consulter sur notre calendrier les lieux et dates des prochaines réunions d’information.

N’hésitez surtout pas à nous contacter si vous avez la moindre question sur les élections ou notre liste. Et votez, et faites voter, pour la liste « Français d’Allemagne, citoyens et solidaires », pour des conseillers à votre écoute, et attachés aux idéaux de justice sociale et d’écologie.

A l’écoute de Frankenthal et sa région

Rencontre le 30 avril avec des Francaises et Francais à Frankenthal
Rencontre le 30 avril avec des Francaises et Francais à Frankenthal

Les Français de l’étranger vont élire, le 25 mai, des conseillers consulaires. Octave Procope et Anne Henry-Werner, invités par Elisabeth Barg ont tenu, le 30 avril, une réunion publique à Frankenthal ouverte à tous les habitants de la zone de Bade-Durkheim, Grunstadt, Ludwigshafen, Neustadt, Speyer, Worms pour  présenter la liste Françaises et Français d’Allemagne, citoyens et solidaires qu’ils conduisent et plus particulièrement expliquer le rôle de ces futurs conseillers et l’enjeu du vote.  C’est devant un public  intéressé qu’ils ont expliqué le système de représentation des Français vivant à l’étranger, quasiment le seul à offrir à ses expatriés la possibilité d’avoir des députés et sénateurs pour les représenter dans les chambres et des élus de proximité dans leur pays d’adoption. Les six conseillers consulaires qui seront élus le 25 mai siégeront au Consulat de Francfort et seront les élus des Françaises et Français des quatre Länder Sarre, Palatinat, Hesse, Rhénanie du Nord/Westphalie pour une période de six ans. Ils seront les relais auprès des députés et sénateurs en charge des lois, les interlocuteurs attitrés auprès des autorités consulaires. Ils seront à l’écoute des personnes qu’ils pourront conseiller. Du processus démocratique que constitue le vote, ils tireront la force de leur action et leur légitimité.

Insistant auprés des participants sur l’importance de se manifester en votant, ils leur ont demandé de faire passer leur message et de sensibiliser leur entourage sur l’importance de cet acte citoyen dont peu d’étrangers bénéficient. Loin de réduire leur liste  à quelques noms, ils ont prouvé que la constitution de la liste Françaises et Français d’Allemagne, citoyens et solidaires était la démonstration du travail d’une équipe et qu’ils voulaient s’appuyer tout au long de leur mandat sur des relais au sein de la communauté française quelque soit le point géographique, petites villes ou grosses agglomérations, quelques soient les générations jeunes ou moins jeunes, hommes et femmes. Ils seront les élus de toutes et de tous. La qualité de leur présentation et l’intérêt du public ont contribué à créer des échanges, constructifs pour l’avenir. Il est sûr que chacun a noté cette date du 25 mai pour voter aux élections des Conseillers consulaires que ce soit par le vote électronique, par procuration ou à l’urne au Bureau de vote de Mayence.

Voter est un droit, c’est aussi une obligation civique. Prenons conscience que ce fut un long combat mené par nos anciens pour obtenir le vote démocratique et qu’actuellement ils sont de nombreux  citoyens dans le monde ne disposant pas de ce droit. Sachons nous en montrer dignes.

Notre profession de foi disponible en ligne …

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La profession de foi de notre liste Francais d’Allemagne – Citoyens et Solidaires, que vous avez peut-être déjà recue lors de nos actions de tractage ou par courrier électronique est disponible en format pdf sur notre site.

Vous pouvez aussi consulter nos engagements, pour ces élections des conseillers consulaires dans notre circonscription de Francfort, Düsseldorf, Mayence et Sarrebruck, en ligne en vous rendant sur la page correspondante.

A priori, l’un n’a rien à voir avec l’autre. Et pourtant…

Energies renouvelablesEn 2006, le gouvernement fédéral allemand réformait la loi encadrant la création et le mode opératoire des coopératives, les eingetragene Genossenschaften eG. Ce faisant, Berlin a contribué à assouplir leur cadre juridique (une coopérative allemande fonctionne comme une SAS française à gouvernance coopérative) et a posé sans le savoir le fondement même du succès des Energiegenossenschaften, ou coopératives énergétiques : selon les chiffres de l’Agentur für Erneuerbare Energien, le nombre de coopératives énergétiques est passé en Allemagne de 86 en 2006… à 888 en 2013.

En France, le Sénat approuvait le 8 novembre 2013 en première lecture le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire (également connu sous le sigle de ESS) qui sera prochainement débattu à l’Assemblée nationale. Dans la description du projet de loi (à voir ici http://www.economie.gouv.fr/files/pjl-ess-dp.pdf), le gouvernement rappelle que la loi dans sa mouture actuelle marque la reconnaissance d’un secteur économique qui fédère environ 10% du PIB de la France.

Et alors, quel est le lien entre ces deux initiatives législatives ? Il se résume en un point : la valorisation de l’engagement citoyen en vue de promouvoir une autre façon de comprendre et de «faire» de l’économie, celle qui privilégie la portée sociale sur le rendement maximum.

De fait, la transition énergétique actuellement en cours en Allemagne est largement portée par les particuliers, les derniers chiffres montrant qu’ils produisent près de la moitié de la production électrique d’origine renouvelable du pays, contre un piètre 10/12% pour les quatre oligopoles que sont RWE, EnBW, E.On et Vattenfall. Un poids économique donc que tout gouvernement, quel que soit sa couleur, ne peut plus ignorer. Or, cette transition énergétique menée par les citoyens ne peut se résumer à la seule installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des habitations individuelles. Il s’agit de personnes, souvent de fortes personnalités, qui se rencontrent, mettent au point un projet économique commun, économiquement, écologiquement et socialement viable.

En France, le contexte de crise généralisée persistant a contribué à voir surgir de nouveaux comportements des consommateurs : la tendance DIY (pour «do-it-yourself»), l’essor du co-voiturage, le succès des AMAP (pour voir ce que c’est, cliquer ici http://www.reseau-amap.org/). etc… A nouveau comportement, nouvelle perception politique et sociale, et c’est arrivé à ce point qu’apparaît l’économie participative, dont fait partie l’économie sociale et solidaire que le gouvernement entend promouvoir. Là aussi, le poids économique est tel qu’il peut difficilement être occulté : selon les chiffres du gouvernement, l’ESS emploie 2,34 millions de personnes en France, soit près de 10% des salariés. Par son projet de loi, le gouvernement espère générer près de 100,000 emplois supplémentaires.

Quel parallèle peut-on dresser entre ces deux réalités nationales ? Que le prisme politique change. On observe une volonté de plus en plus forte de la part des particuliers de s’emparer de l’initiative politique pour s’orienter vers une organisation plus horizontale, synonyme de plus de souplesse, de participation active et de partage des responsabilités, loin de l’organisation verticale, perçue comme autoritaire et rigide. Les gouvernements à Paris comme à Berlin ont bien senti ce mouvement véritablement citoyen et solidaire et ont fait le choix de le promouvoir.

 Par Claire Stam